Témoin de la folie humaine et de l’injustice que provoqua la « chasse aux sorcières », Arthur Miller s’en inspira pour écrire l’une de ses plus belles pièces de théâtre. Porté à l’écran par Raymond Rouleau, qui confia l’adaptation à Jean-Paul Sartre, Les Sorcières de Salem constitue une remarquable allégorie du maccarthysme et de l’hystérie collective qui l’entoura. L’histoire se passe au XVIIème siècle dans le petit village de Salem, où la jeune et machiavélique Abigail Williams est jugée pour s’être livrée à la sorcellerie afin de se venger de sa maîtresse, Elisabeth Proctor, dont elle convoite le mari. Yves Montand et Simone Signoret, qui avaient déjà formidablement interprété les époux Proctor au théâtre, crèvent l’écran. Mylène Demongeot, en servante manipulatrice, inquiétante et troublante, trouve ici l’un de ses plus beaux rôles.